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Été

 

C'est dans l'opacité azurée de ce Montmartre caniculaire que je décide de passer un instant sans but dans la clarté d’une réflexion. Appréhender l'existence même si ce n'est qu'une aberration de l'esprit qui n'est lui-même qu'une aberration de nos désirs de nous soustraire à notre animalité. Car tout ici suggère la bête : les cuisses félines, les danses nuptiales, l’agencement des membres, l’apparat… et s’oppose au concept d’amour ; tout est matière. Production, reproduction : fonctions vitales. Beaucoup y trouve leur compte. En cela, tout est simple et nécessaire.

Comment peut-il en être autrement ?

Puis la fatigue, je me laisse distraire. Je retombe dans le gris conformisme. Vaurien insatisfait, je finis très vite par tourner la tête et en repensant à celle qui ne m’attend plus, je trahis mes pensées. Morne consolation que d’avoir pu en ce laps de temps si court laisser libre cours à quelque idée en substance sans forme… évidence trompeuse… bleu confondu… 

 

avril 2001


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