Regret

Mes pensées étaient des romances mièvres ; loin le temps quand je m’emmerdais à vouloir m’opposer au bon sens commun. Ma singularité : banale ; je n’ai pas osé lui dire…

Pourquoi dire à une femme qu’on l’aime ?

Son visage ! Son sourire ! C’était le soleil sous un ciel bleu parisien, des fontaines, des jardins, le vent doux sur la terrasse d’un café. Seulement, la pollution, la crise, le vif dégoût de la vie, l’envie, tous les matins maussades rompant le rêve idéal : oppression maladive.

Plus tard, je dirais : mon Grand Amour, c’était là ! Plus tard, je regretterai ces jours où nous allions, elle, me tenant le bras, l’ennui, ailleurs, chassé par des je t’aime toujours nouveaux, toujours novices. Alors je serais malheureux d’avoir été si heureux.

février 1998

Abdelkrim T'ngor © 1998 - 2025