N'as tu jamais éprouvé, comme moi, ce bonheur particulier, quand pris d'une envie subite de quitter ta chérie et de fuir en pleine nuit, tu te retrouves seul au volant de ta voiture. Le cœur léger tu files baignant dans une pluie de lumières que des myriades de lampadaires mirent sur le bitume humide. Quelle joie profonde emprunte de cruauté crue, et quelle exquise extase ! Vibre ton cœur libre, tu te sens revivre.
C'est cela ce bonheur, ce bonheur que je considère insigne et fort que j'ai ressenti pour elle, mon amour, quand cette nuit, ô cette nuit, je l'ai quittée alors qu'elle dormait encore. Sans un dernier baiser, sans un adieu, sans même un regret, en silence j'ai refermé la porte sur notre histoire.
Et sais-tu, l'air nocturne avait la fraîcheur et le goût d'une première rencontre.
septembre 1997
Abdelkrim T'ngor © 1997 - 2025
Télécharger l'œuvre au format papier (PDF)
L'œuvre ci-dessus est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.
© 2000 - 2025 Cobra le Cynique