Jadis, dans mon sérail, je connaissais l'amour.
J'étais jeune, heureux, plein de vie, plein d'envies.
Aujourd'hui, mon sérail s'est vidé et me voilà à présent sevré d'amour, malheureux, plein de remords attendant…
Le relent des regrets a remplacé la douce fragrance de la chair lisse, le silence les soupirs de volupté qui emplissaient la chambre, la terne tristesse l'éclat des rires et le calme indolent que procure l'étreinte…
Partout j'observe, à la lumière tamisée d'une lampe, la silhouette féminine des ombres immobiles projetées sur les murs, témoins muets des époques fastes, quand chaque heure s'écoulant nuitamment me faisait quitter les craintes du lendemain et fondre les lassitudes du passé. Je m'en souviens…
Alors je pleure, seul, désespérément seul, toutes celles qui ont partagé mon lit, toutes celles qui ont partagé ma vie… et puis qui sont parties.
août 2002
Abdelkrim T'ngor © 2002 - 2025
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