The haunted armchair
A
l’automne 1898, un propriétaire du Vermont faisait visiter une maison secondaire à une locataire potentielle venue de Londres.
— Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? demanda l’homme.
— J’écris, répondit la femme, d’un air de nonchalance mêlé de suffisance.
Pendant quelques secondes l’homme eut une furieuse envie de gifler la femme qui se tenait en face de lui, mobile, regardant ça et là chaque détail de la pièce où ils se tenaient, histoire de lui ramener les deux pieds sur le sol. A vrai dire, il n’avait que faire de ce genre de réponse. Si elle pensait produire quelque effet en annonçant avec ce faux semblant de modestie et de simplicité que la vacuité de son existence l’autorisait à ne rien faire de son temps à part gribouiller des feuilles de papier, peu importe, il n’avait même pas à le savoir. Ce qu’il voulait entendre était tout autre : avait-elle, oui ou non, les moyens de louer cette maison dont il était le propriétaire ? Impatienté, il posa une nouvelle question.
— Le loyer est de cent dollars par mois. Vous pouvez payer ?
— Je pense que oui, répondit-elle évasive tandis qu’elle regardait la vue donnant sur le jardin depuis la fenêtre du salon. Combien cela fait-il en livres sterling ?
De nouveau, le propriétaire fut extrêmement agacé. Cette anglaise et ses airs de bourgeoise lui déplaisaient, mais si elle pouvait payer…
Elle gratifia le petit chien qui trottait derrière elle de quelques caresses, le chiffonnant dans ses mains comme un linge sale et lui parlant d’une voix infantile « Oh, mon Teddy, mon mignon, tu vas être bien là. Mais oui ! Mais oui ! » Et croyant que le propriétaire s’intéressait à l’animal – il regardait plutôt ce manège ridicule avec dédain – elle crut bon de préciser :
— C’est un king charles ! Oh oui, my little boy. Oh oui !
— Bien, dit-il pour écourter ces effusions, je vous demanderai de me payer d’avance les trois premiers mois de loyer. Si vous acceptez, l’affaire est entendue. Donnez-moi trois cent dollars et vous pouvez vous installer dès à présent.
La demande de l’homme lui semblait claire et intelligible, à proportion qu’il était pragmatique. Pourtant la dame anglaise, singulièrement distraite et versatile, tout occupée qu’elle était à inspecter les moindres détails du nouveau logis qu’elle s’apprêtait à choisir, allait le forcer à se répéter :
— Vous disiez ?
Le propriétaire, à bout, abandonnant toute courtoisie, claironna :
— Trois cent dollars ! Donnez-moi trois cent dollars et vous pouvez vous installer !
L’anglaise, Anna Brent, qui écrivait des romans sentimentaux, perçut enfin au ton de la voix de l’homme qu’il était à bout de patience, cessa de papillonner, fouilla dans son sac dont elle sortit une liasse de livres anglaises et affirma avec candeur :
— Je suis conquise ! Je tiens absolument à louer votre maison de campagne. Voilà votre avance. N’importe quelle banque fera le change.
L’homme vira au rouge, non qu’il soit confus : il était vraiment exaspéré par ce petit oiseau pépiant et sautillant qui ne l’écoutait décidément pas. Il se contint, pour lâcher d’une traite un semblant d’accord :
— Bon écoutez, ici vous n’êtes plus en Angleterre, gardez vos livres sterling, faites le change vous-même, je reviendrai prendre mes trois cent dollars demain sans faute.
Sur ce, il fila, n’en pouvant plus, se félicitant de ne plus avoir dans son champ de vision cette incroyable tête à claques.
Anna Brent se félicita quant à elle de son choix : cette demeure de la côte est des Etats-Unis, à l’écart du monde, presque un manoir, avait un certain cachet. Et ce jardin, elle y serait merveilleusement bien pour écrire. D’abord, elle allait faire venir ses malles de l’hôtel. Ensuite, elle réaménagerait ce meublé selon sa fantaisie. Elle était ravie de sa trouvaille. Vraiment ravie. Elle alla savourer la quiétude du jardin depuis la véranda. Elle s’assit dans une agréable tonnelle et resta là un long moment, anticipant tout ce que ce havre allait lui apporter d’inspiration.
Le lendemain, le propriétaire, monsieur Brown, repassa et trouva sa nouvelle locataire toute guillerette déballant ses affaires, posant ici sa vaisselle, là un cadre. Elle avait enfin des dollars, aussi fut-il contenté et ne s’attarda pas. Il l’autorisa tout de même à faire appel à ses services en cas de problème, précisant :
— J’habite la maison que l’on aperçoit d’ici, en contrebas… Au bout du chemin, là, c’est à un demi-mile, au plus.
Dans les jours qui suivirent, Anna Brent finit de prendre possession des lieux. Ses malles enfin vidées, elle les relégua au grenier, déjà fort encombré d’affaires, sans doute délaissées par le propriétaire. Elle se promit d’explorer le grenier à la première occasion. Elle ne l’aurait sans doute pas réellement fait car elle était une vraie tête de linotte, mais ayant oublié là-haut son stylographe fétiche elle dut y remonter et s’attardant de nouveau sur ces affaires à l’abandon elle découvrit certains meubles et objets décoratifs qu’elle eut très envie de descendre pour parachever la décoration du salon. Il y avait là en particulier un magnifique fauteuil club en cuir en superbe état quoique couvert de poussière. Il promettait cependant de coûter quelques efforts pour être descendu car il était… elle chercha le mot… pas volumineux mais… imposant, voilà, mais en même temps très rustique, très… décoratif. Il irait vraiment très bien dans le salon.
Elle retourna à ses occupations, c’est à dire qu’elle alla, munie d’un thé chaud, sur la véranda et réfléchit à son prochain roman d’amour, gloussant à chaque fois qu’une péripétie supplémentaire susceptible d’émouvoir ses nombreuses lectrices lui venait.
Quand vint le soir, elle se prépara un repas léger, passa comme toujours une robe de chambre, flâna dans le salon puis monta dans sa chambre, comblée par sa vie.
Serait-elle plus heureuse si Charles n’avait pris ses distances ? Ils n’auraient pu vivre ensemble plus longtemps, elle le savait. Il était si peu attentionné, si préoccupé de politique… Oui, c’était mieux ainsi, qu’ils vivent séparés. Ce qu’elle ne pouvait savoir c’est qu’au même instant Charles Brent, un orgueilleux politique de la ville de Londres aux nombreuses responsabilités, se réjouissait que sa femme, dont il ne pouvait divorcer au regard des lois anglaises de l’époque, vive quelques fuseaux horaires plus loin dans le monde, hors de portée et ainsi dans l’incapacité de tenter une énième fois de lui donner ses sempiternels conseils et de régenter sa vie. Il éclata même de rire au souvenir d’un incident de promenade à cheval au cours duquel sa femme n’avait été retrouvée qu’à la nuit tombée, emportée trop loin par une monture qu’elle était incapable de contrôler et se dit à lui-même « Quelle gourde-nigaude ! ».
Pour revenir à madame Brent, elle ne put s’endormir facilement cette nuit-là car elle était obsédée par ce fauteuil dans le grenier. Quel meuble ravissant ! Pourquoi donc l’avoir mis au rancart ? Demain elle lui ferait bonne place dans le salon. Voyons, où le mettrait-elle ? Devant la fenêtre ? Non… Près de la cheminée ? Ou bien de telle manière que ses livres arrangés récemment sur la bibliothèque soient à portée de main ? Sur ces idées d’arrangements elle s’endormit enfin.
Au lever du jour, elle s’éveilla d’un rêve où le fauteuil était le personnage central, aussi, à peine eut-elle ingurgité quelques tartines et un thé sucré qu’elle remonta au grenier et c’est à bras le corps, difficilement mais avec ténacité, qu’elle descendit l’obsédant fauteuil. Pour commencer, elle le posa au beau milieu du salon. Elle verrait où elle le mettrait ensuite. Le dépoussiérer lui prit un rien de temps. Au contraire, nourrir le cuir pour l’assouplir avec un produit approprié lui prit la matinée. Il était plus de midi quand elle s’écarta du fauteuil rénové pour l’admirer, comme un peintre s’écarte de sa toile pour en avoir une vue d’ensemble et se flatter d’avoir bien fait son travail.
Mais quel éclat ! Le résultat était stupéfiant ! Le salon était paré d’un joyau. Le fauteuil allait rester là, au milieu. Ce serait parfait.
Tout le temps qu’elle avait passé à rendre au fauteuil sa première jeunesse, son Teddy n’avait pas arrêté d’aboyer, au point qu’elle l’avait mis dehors. Elle avait mis ça sur le compte de la jalousie : Son little boy adorait être au centre de l’attention.
Dans les jours suivants, le propriétaire, monsieur Brown, qui s’en voulait un peu d’avoir été si rude à l’endroit de sa nouvelle locataire, passa voir si elle était bien installée.
— Les meubles n’ont pas changé de place, constata-t-il.
— Oh si, j’ai apporté beaucoup de changements, contesta madame Brent.
— Ah ? s’étonna monsieur Brown. Je ne vois aucun changement, c’est comme c’était avant…
Puis soudain, il sursauta violemment et dit :
— Mais… Vous avez redescendu le fauteuil du vieux Stephenson !?
— Qui était-ce ? Ai-je mal fait ? s’enquit madame Brent.
— Non, non… C’était le précédent locataire, il est mort il y a un an déjà. Il était sans héritier. J’ai entassé ses affaires là-haut, dit-il en désignant le plafond. J’avais l’intention de réaménager ici, cette maison secondaire est plus grande que celle où je suis actuellement, mais je n’ai pu m’y résoudre.
Ce que monsieur Brown ne dit pas c’est qu’il avait retrouvé un jour ce monsieur Stephenson, qui était un très vieil homme pas loin d’être centenaire, en train de se dessécher sur ce fauteuil. C’est pourquoi, une fois le corps déposé dans un cercueil, il avait préféré reléguer le fauteuil au grenier ainsi que tous les objets qui restaient de ce vieillard sans parenté, toutes ces affaires qu’il ne put se résoudre à jeter.
— Quel ravissant cottage ! déclara Anna Brent. Comme j’ai été bien inspirée de vous le louer.
Cela me rappelle tellement l’Italie. Dernièrement, j’ai séjourné près de Naples. La campagne italienne, comme c’était beau : les saules, et partout des peupliers s’élançant vers le ciel. Evidemment, j’ai aussi visité Rome.
Trouvant que sa locataire faisait sa grande voyageuse, monsieur Brown, de nouveau irrité, préféra prendre congé.
Anna Brent se remémora tous les autres lieux tellement agréables qu’elle avait connu de part le monde. Elle adorait voyager, c’était sa marotte. Elle repensa à l’Italie. Elle y avait été seule bien entendu. Déjà, à l’époque, ça n’allait plus très bien entre elle et Charles. Elle avait écrit là-bas un de ses meilleurs manuscrits, Dame chagrin.
En somme, elle écrivait des romans sentimentaux pour tromper sa solitude et dénier l’échec de sa propre vie sentimentale.
Un jour de pluie vint toutefois altérer son moral. Ce jour-là, l’odeur des feuilles mortes trempées par une bruine légère la mit mal à l’aise. Etait-ce l’idée de voir la verdure corrompue, la végétation se dégrader ? Certes, la nature, elle la préférait verdoyante. Et durant cette journée, sa solitude lui pesa. Elle était seule. Si seule. Mais, comme le lui avait dit une fois Charles un peu méchamment, ainsi elle n’exaspérait personne. Mais elle parvint à chasser bien vite sa tristesse.
Les jours passèrent et Anna Brent n’écrivait guère mais elle se félicitait d’accumuler beaucoup d’idées pour son prochain roman. Le vent qui jouait avec les feuilles mortes dans le jardin faisait son délice. Elle passa son temps dans la contemplation. Et le soir venu, là encore, elle restait en contemplation devant ce fantastique fauteuil qui trônait au milieu de la pièce principale.
Elle aimait à regarder ce fauteuil. Ce beau fauteuil au cuir brun luisant. Juste le regarder, l’admirer. Étrangement, elle ne pensait pas à s’y asseoir. Et quand elle y pensait, elle repoussait l’idée, comme si c’eût été inconvenant : ça lui paraissait aussi irrespectueux que de s’asseoir sur les genoux d’un inconnu.
N’était-ce pas le fauteuil de feu monsieur Stephenson ?
La curiosité l’avait poussée à retourner au grenier une ou deux fois et à y cueillir d’autres objets qui s’y trouvaient pour agrémenter encore le salon. Ici un chandelier, là un miroir…
Elle y avait trouvé aussi un portrait sous cadre, sans doute celui de ce monsieur Stephenson, mais elle l’avait laissé dans la poussière du grenier, impressionnée par son visage rude et ridé.
Elle était là, assise confortablement, savourant une tisane, face à ce fauteuil, et il lui sembla que la situation avait quelque chose d’incongru : pourquoi se tenir en face à face avec un fauteuil vide ? Elle avait l’air d’honorer un invité invisible.
D’ailleurs, tout dans l’atmosphère de la pièce, jusqu’à l’attitude distante et inquiète du king charles qui semblait avoir pour ce fauteuil des regards horrifiés, donnait à penser que siégeait là un important personnage auquel, contrairement à ses habitudes de papillon, elle accordait une attention soutenue. Et à présent qu’elle s’était faite cette réflexion, elle eut progressivement l’impression malsaine qu’il se dégageait bien une réelle présence de ce fauteuil.
Elle d’habitude si aérienne et vaporeuse était soudain rendue vigilante et nerveuse simplement par du mobilier qui avait un peu vécu ? Mais qu’avait-elle donc ? Il fallait qu’elle se tranquillise.
Pourtant… Quel était ce bruit ? Que venait-elle d’entendre ? C’était comme un soupir imperceptible, comme le râle puis le dernier souffle d’un mourant.
Paniquée, elle se leva d’un bond et lâcha d’une voix aiguë :
— Qui est là ?
A ce moment, le king charles, effrayé par sa maîtresse ou sensible à la présence de quelque ectoplasme, se mit à aboyer sans discontinuer en direction du fauteuil. Anna Brent en eut le frisson, elle insista :
— Il y a quelqu’un ?
Elle tremblait et se désolait soudain d’être une femme seule. Comble d’ironie, à l’heure qu’il était, Charles Brent devait embrasser le cou d’une maîtresse dans le bruit d’un restaurant londonien, alors qu’elle était là, abandonnée, horriblement isolée, dans cette maison à l’autre bout du monde, sans défense, sans personne pour la protéger, la rassurer, la réconforter.
Elle fit un autre bond : elle venait de sentir un courant d’air ! Et le fauteuil n’avait-il pas bougé ? Elle en était sûre. Le siège du fauteuil avait en son milieu une concavité suspecte qui semblait trahir le poids d’un corps invisible qui s’y loverait. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’ancien possesseur du fauteuil sous les traits du portrait vu au grenier et s’attendait à chaque instant, le cœur battant, à le voir se matérialiser sous ses yeux, un sourire aux lèvres.
Anna Brent était pétrifiée et baignée de sueurs froides. Elle resta médusée un long moment, les yeux douloureusement écarquillés fixés sur le fauteuil dans lequel elle était intimement convaincue de déceler une présence.
Elle se persuadait, de seconde en seconde, toujours immobile, qu’il émanait de ce fauteuil comme… une respiration ! Son cœur battait à tout rompre. Si tant est qu’un objet inanimé puisse bouger, si le dit fauteuil avait soudain basculé, elle serait morte sur place. Bien sûr il ne se passait rien.
Au bout d’un moment, elle reprit courage et avança même vers le fauteuil pour se convaincre que tout était normal, qu’elle était victime de son imagination, mais alors elle perçue un miroitement dans son champ de vision. Elle hurla de terreur et fit un saut en arrière. Elle se persuada que c’était le reflet du locataire précédent, le vieux Stephenson, qu’elle venait de voir passer devant le miroir posé sur le côté.
Elle n’eut pas la force de se raisonner. La panique l’emporta. Terrifiée, elle quitta la maison en courant et se dirigea vers l’habitation de monsieur Brown qui était la plus proche, en criant :
— A l’aide ! Au secours ! s’égosillait-elle autant que son essoufflement le lui permettait, et persuadée d’être poursuivie elle accéléra sa course. Dehors le vent soufflait fort. Dans sa course effrénée, la fuyarde eut plusieurs fois l’impression d’être retenue en arrière par une main invisible, aussi courrait-elle avec plus d’énergie encore. Dans la précipitation elle fit une chute, s’étalant les mains en avant dans les feuilles mortes humides et odorantes qui nappaient le chemin. Elle se releva prestement et poursuivit sa course.
Avant même qu’elle n’arrive devant la maison de monsieur Brown celui-ci était sorti sur le pas de la porte, alerté par les cris de l’anglaise. Le petit cabot suivait derrière, jappant à n’en plus finir et remuant comme une toupie.
— Monsieur Stephenson ! disait-elle, hystérique. Monsieur Stephenson ! Il était là ! Il était là, je vous dis ! Dans le fauteuil !
Monsieur Brown, abasourdi et ensommeillé, ne savait que répondre :
— Calmez-vous, madame. Calmez-vous. Qu’y a-t-il ?
— Ce monsieur Stephenson, insista-t-elle, votre ancien locataire : je vous dis qu’il était là, assis dans le fauteuil !
— Allons, dénia-t-il, votre imagination vous aura joué des tours. C’est peut-être l’isolement aussi. Entrez donc boire quelque chose et je vous raccompagnerai.
— Non non ! Je ne veux pas y retourner. Jamais ! Demain je quitte le pays.
Anna Brent était terrifiée et sa peur ne désenfla pas quoi que lui disent les Brown pour la rassurer. Ils durent l’accueillir chez eux cette nuit-là. On lui prépara la chambre du fils qui travaillait à présent à Boston. Au réveil, toujours paniquée, elle n’avait pas changé d’idée. Elle se fit ramener à l’hôtel avec l’essentiel de ses bagages, convenant avec monsieur Brown qu’il lui ramène le reste aussitôt que possible. Elle repartit à Londres dans la semaine.
Monsieur Brown se dit que cette anglaise était tout simplement un peu folle et impressionnable, que cette maison isolée agitée par le vent d’automne lui avait détraqué les nerfs. Pourtant il hésita à louer de nouveau la maison où avait vécu le vieux Stephenson car il se remémorait avec déplaisir les circonstances dans lesquelles il l’avait retrouvé mort, un jour de novembre de l’année passée, venteux comme ces derniers jours. L’homme était froid, sur son fauteuil au beau milieu du salon, les yeux fermés pour toujours, le visage encore souriant bien qu’il ait passé le seuil de la mort.
Ecrit début décembre 2007
Hervé Sors © 2007 - 2025
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