Du sommet de la falaise,
Loin, mon regard est posé.
A même ce soleil de braise,
Tes vagues ne font que jouer.
Ecume insaisissable,
Combien de vies éperonnées
As-tu en tes entrailles,
Lâchement conservé.
Combien de mères et de femmes,
Au veuvage as-tu voué.
Pour elles, combien de larmes
De leurs chairs, t’es tu régalé.
Hauts fonds et tristes barrières
Telles des lames acérées,
Tu sors de ta tanière,
Face à ces marins accablés.
Ta colère, aussi soudaine
Que si souvent redoutée,
Ne peut mélanger la haine
Qu’à un amour inavoué.
Flots de trop de conquêtes,
A l’équilibre mis en danger,
As tu raison de faire la quête
De ces âmes ensorcelées.
Edwin © 2008 - 2025
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