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Je me casse la gueule

Beaucoup de chaleur. On étouffe. Dans cette grande bibliothèque bien trop grande pour nous tous. Le confort. Surtout l'asphyxie intelectuelle dans cette atmosphère. Elle est en face de moi. Pesante, concentrée. Lourde, angoissante, male. Elle veut rentrer chez elle, mais surtout être seule. Pourquoi rester seule ? ne pas etouffer sous leur yeux. Jugée, tout le monde le fait. Insuportable, combien ici pensent à autre chose ? Beaucoup. Autre chose, c'est à dire quelquechose en dehors d'eux, de leur condition, de leur conditionnement ? Trés peu . En dehors d'eux ou alors si profondement enfoui au sein de leur condition humaine qu'ils l'oublient, le cachent. Cri, trouble, peurs. Pour qui se prend elle, de quel droit se sent-elle si mal ? Elle n'est qu'un jour de pluie, ennuyeuse et malvenue pour la plupart. Elle y retourne "epithelium intestinal composé d'enterocytes qui assurent l'absorption mais sont relativement vulnérables. Cependant du fait du renouvellement constant des cellules epitheliales chaque enterocyte n'est soumis à l'abrasion que pendant un temps limité." Elle est une brêche, le monde l'englue. Cette brêche c'est lui qui l'a ouvert avec ses gros doigts puis est parti, et Lui aussi, surtout Lui qu'elle pensait présent pour sa vie, c'était ecrit, c'était son Devoir. Pas de cicatrisation, elle suinte à l'air ... libre. Tu es cette plaie, tu peux la refermer. Non je ne veux pas, moi aussi je ne suis soumise à l'abrasion que quelques instant, se sera vite terminé. Abréger ma souffrance? Je la prends comme une richesse et une source. Chacun a sa source, unique, la mienne est noire. Qui sommes-nous pour proner la fin des souffrances ? Hypocrites, nous passons le plus clair de notre temps à créer de la souffrance, on s'y complait. Ma souffrance est faite, si je ne cicatrise pas c'est qu'il n'est pas temps. Dans ma souffrance j'ateinds des sommets, des extrémités rageuses, noires. Ce n'est pas donné à tout le monde de cotoyer les brouillards morbides. Lorsque je quitterai ce gouffre aucun lieu ne sera plus apte à m'accueillir que la finitude complète de la félicité, car j'aurai tant de bagages monstrueux que vous ne serez quoi faire de mon corps et de mon esprit.Tu n'es pas prête. Non, je le sais, j'ai encore beaucoup à apprécier dans cet univers, j'y ai peu à peu mes repères, mes habitudes, mes habitués. La Blanche n'est pas encore arrivée. Je rencontre des personnes rares et precieuses, ouvertes et effrayantes, remplies de richesses insondables, âmes perdues,droguées. Les seules personnes que je sens. Malgré tout, je ne sais pas l'expliquer il me reste Elle, malgré les viols et les abandons, elle reste, rien d'utopiste, non. La Confiance va aider une partie de mon coeur, l'autre dependra de Lui, s'il existe. Il lui faudra surpporter mon trop plein, il lui faudra accepter d'être noyé sous mon amour entier, sous ma confiance que beaucoup ont insulté de candeur naïve. C'est ma confiance en l'Homme et l'Amour qui me fait dire que ce gouffre noir n'est pas ma finalité. Beaucoup de ceux qui y sont ont perdu toute confiance, trahis, assassinés, poignardés ils ont préféré tout éteindre, ils nient mais je vois leurs yeux brillants.Je resterai ici pour l'Instant. Agressez-moi, violez-moi, depuillez-moi, enlevez-moi tout ce à quoi j'étais attaché : c'est déjà fait. Je suis à l'existence noire et je ne fais confiance qu'aux mâges de cette antre.

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