Papa,
Tu m’as v(i)olée, tu m’as frappée
Tu m’as salie, tu t’es moqué
Mais le jour ou j’ai pu te dire
Tes quatre vérités
Le jour ou j’ai pu te maux-dire
J’ai pu t’oublier
J’ai enfreint la règle d’or
Le respect dû aux anciens
Mais dans mon corps
Aujourd’hui je me sens bien
Papa,
Tu ne comprends pas
Ta fille qui pleure et qui boit
Parce qu’elle est restée une enfant
Qui a besoin de tes bras
Des bras tu n’en as pas
Pas pour m’enlacer en tout cas
Mais le respect tu me le dois
Et je le prends là où je le vois
Viendra le temps ou je me souviendrai
Du papa qui m’aimait
De l’enfant que j’étais
Et du soleil qui brillait
Aujourd’hui j’enrage
J’exige, je pleure, je piétine
Je détruis, je brûle, je hurle
Et l’enfant que je suis
Bientôt s’endormira dans ses larmes
Pour se réveiller le lendemain
En ayant oublié tous ses chagrins
Houilles, le 18 Avril 2007