J’avais saisi l’envie de la non existence,

L’envie de ne pas être; le déni de conscience.

J’aurais pu le crier mais je ne le fis pas,

Le néant surgissait il s’emparait de moi…


Peut être connaissez vous ces instants si précieux ?

Ou vous n’êtes plus rien..., ou vous êtes si peu.

Où la grande importance qu’on attache à la vie,

N’est plus que lourd fardeau que souffrance ou bien pis.


Dans ces moments de luxe je savoure le néant,

Qui détruit peu à peu, qui nous aime en amant…

Est-ce cela la mort ? Est ce la création ?

Je ne sais, mais je sais, que c’est délectation.


Une évasion soudaine loin des maux qui nous coûtent,

Un doux renoncement, une pause sur la route.

Que n'ai je pris encore la décision suprême,

Qui donnera à mon corps une couleur blême…


Cette prose, je le sais est nature à choquer,

Car seul un initié peut son propos peser.

Lecteurs indécis contentez vous des rimes,

Laissez le connaisseur se délecter du crime.