Faut il la subir, pour croire en la misère ?
Faut il vouloir voir, pour voir les miséreux ?
L’homme est il à ce point égoïste et amère
Qu’il laisse son prochain, mourir sous ses yeux ?
Dans le confort douillé de nos maisons de pierre,
Nous ignorons en groupe, le peuple de la rue.
Ceux qui n’ont pour demeure et unique chaumière
Que l’asphalte noir et froid de nos grandes avenues !
Où sont les idéaux qu’on disaient humanistes ?
Et cette grande famille, qu’on nomme humanité ...
Sont ils naufragés, des îlots intimistes ?
Où de ces clans fermés, qu’on dit communauté ?
Il faut reprendre espoir et se faire violence,
Réapprendre maintenant, le sens de main tendu !
Extraire de nos villes misère et indigence,
En aidant aujourd’hui... le peuple de la rue.