Sinon, pour continuer le débat sur le capitalisme, je vais y prendre part (même si je me suis un peu exprimé dans le texte, mais c'était bien entendu clairement non objectif) :
Sur le lien suivant, je prends les définitions de "capitalisme" :
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(parce que, le dico, c'est un peu plus sérieux que mes pseudo-définitions d'anciens camarades de classe)
A.− Système économique caractérisé par la concentration de gros capitaux en vue de promouvoir la production et les échanges commerciaux.
B.− Système économique et social qui se caractérise par la propriété privée des moyens de production et d'échange et par la recherche du profit. (Anton. socialisme, communisme.)
Dans l'acception B.-, les antonymes sont "socialisme, communisme". Le capitalisme libéral est celui-ci et on entend très souvent "capitalisme libéral" quand on dit "capitalisme" aujourd'hui (une sorte d'apocope, quasiment).
Dans l'acception A.-, au contraire, l'on peut très bien ranger le "socialisme réel", celui qui a pris forme dans le communisme de l'URSS. Une production dont la tête décide tout (la planification de l'économie avec les plans quinquennaux), et dont les échanges ne sont effectivement pas si "commerciaux", mais dont l'optimisation de ces échanges est surveillée par la concentration de l'administration de ces gros capitaux.
Bref, le capitalisme de gauche existe, selon moi !!!
C'est un productivisme, bien entendu, même si les productions sont choisies politiquement. Mais le but est de tripler par exemple les produits de l'industrie lourde dans les 5 ans.
@ Ba San : pour les coeurs des hommes à changer, il est vrai que les coeurs des hommes ont besoin de s'écouter un peu, de remarquer qu'ils ne sont pas toujours calmes, qu'ils risquent l'infarctus, qu'ils ont beaucoup de changement à réaliser.
"Ceci semble toutefois complètement impossible" (comme vous dites) dans un contexte de compétition hargneuse, effrénée, méchante, et sans pitié pour les faibles, les retardataires, etc. Cette compétition, c'est bien la capitalisme qui la crée dans un souci d'émulation, pour que les favoris de la course donnent le meilleur d'eux-mêmes : bref, des Bernard Madoff, ce n'est pas étonnant dans ce contexte-là...
Dur de changer le coeur dans un tel contexte : si "le capitalisme existe uniquement car il colle au plus près à la nature humaine", c'est peut-être que la nature humaine s'adapte vite à une compétition. On nous dit de nous battre les uns contre les autres dans cette bataille permanente : nous nous faisons à cela et nous nous battons (du moins, on n'aide pas le SDF qui a un peu froid et qui est sur notre seuil). Les tribus qui vivent en collectivités et se sont fait envahir, anéantir parfois, voler leur or tout le temps, convertir souvent, ne vivent pas la vie comme une compétition : ils ont perdu, bien évidemment, face à nous, et nous nous permettons de les enfermer dans des réserves. Ignoble nature humaine OCCIDENTALE !
Bref, le problème est tel celui de l'oeuf et de la poule : qu'est-ce qui viendra en premier, du changement des coeurs ou du changement du système ?
Moi, j'ai choisi de changer mon coeur (j'essaie) afin de résister au système puisqu'on voit bien que les politiciens (la politique moderne est pourtant bien la recherche de solutions communes, dans une communauté très large) n'ont bien souvent pas la volonté de changer le système imparfait, efficace (je parle d'efficacité économique, pas humaniste !!!) mais imparfait.
Les commentaires sont un peu longs, mais ne vous inquiétez pas, c'est plutôt bon signe, c'est que nous ne nous bornons pas à un "j'aime" ou un "j'aime pas" quand il s'agit de l'avenir de nous tous plutôt que d'un modeste texte sans grande valeur par rapport aux questions qui viennent à son sujet.